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Charlotte Perriand

Le 12 octobre 2023
Charlotte Perriand

Charlotte Perriand est une pionnière de la modernité. Si elle a surtout beaucoup travaillé sur le design, son art comprit plus que de simple réalisation d’objet : elle pensait un espace global.

Charlotte Perriand naît à Paris en 1903. Après un diplôme en art décoratif, elle commence son travail en tant qu’architecte-designer à la fin des années 1920. Après l’exposition de son appartement-atelier au Salon d’automne de 1927, elle devient l’associée de Le Corbusier et Pierre Jeanneret.

Dans la suite de ses projets, comme celui de l’habitat minimum, de la maison de week-end ou du refuge de montagne, Charlotte Perriand témoigne d’une sensibilité à la modernité. Ayant étudié dans les années 1920, et commençant sa carrière dans les années 1930, Charlotte ne peut pas manquer le mouvement avant-gardiste des écrivains et des architectes. Elle rejoint l’Union des Artistes Modernes (UAM) et participe aux Congrès Internationaux d’Architecture Moderne (CIAM). Le souci de l’époque, c’est la fonctionnalité, le rendement. Il s’agit de rentabiliser au maximum les petits espaces, de les rendre modulables, transportables, et surtout économiques (la crise de 1929 n’est pas sans conséquence sur les logements). C’est à cette même époque qu’on commence d’ailleurs à penser le préfabriqué.

Début 1940, elle décide de partir au Japon, acceptant l’offre qui lui est proposée d’être conseillère au Ministère Impérial de l’Art et de l’Industrie. Elle donne alors une série de conférences et forme les jeunes architectes nippons à la mode occidentale et au fonctionnalisme architectural, avant de devoir quitter le pays à cause de la guerre. Elle y retournera dans les années 1950. Pendant ce séjour, l’influence de l’art de vivre japonais - tant spirituel que matériel – lui rappelle ses premiers projets avec Le Corbusier (cf notre article sur la maison traditionnelle japonaise et son caractère modulable).
Dans les années 1960, c’est au Brésil qu’elle décide de se poser, laissant de côté les lignes épurées du mobilier japonais pour adopter le baroque et l’exotisme.

Ce qu’on peut retenir de ses travaux, c’est son souci d’adaptation de l’espace aux besoins de ses habitants, jusque dans les objets qu’ils utilisent.

Là où vous la croiserez le plus, c’est sans nul doute à la Cité Universitaire de Paris, où elle a abondamment travaillé sur la maison de la Suisse, du Mexique et de la Tunisie.